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Le guide des anime de l'automne 2023
Les Carnets de l'apothicaire

by The Anime News Network Editorial Team,
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The Apothecary Diaries ?
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L'histoire

Formée dès son plus jeune âge par son père apothicaire, Mao Mao est un jour vendue comme servante au palais de l'empereur. Prisonnière dans les arcanes du pouvoir, elle attire l'attention de Jinshi, un séduisant haut fonctionnaire qui la promeut lorsqu'il découvre son talent pour confectionner des potions. Désormais goûteuse, Mao Mao met ses connaissances au service des gens du palais pour les soigner, mais aussi pour déjouer les mystères et les complots qui se trament…

Les Carnets de l'Apothicaire est diffusé sur Crunchyroll.


Comment était le premier épisode ?

Damien Hilaire
Note :

C'était la dernière grosse attente de la saison (Pluto c'est un peu à part et ça reste une niche). Les Carnets de l'Apothicaire est arrivé sur Crunchyroll avec 3 épisodes d'un coup (on en jugera qu'un seul ici), perpétuant la mode du moment de proposer des introductions plus longues d'une manière ou d'une autre (comme Frieren, Oshi no Ko ou Ragna Crimson). C'est donc peu dire qu'il se faisait désirer ! D'autant que la production est alléchante sur le papier avec deux studio en co-production dont le puissant OLM et un tout jeune mais y a un piège, TOHO animation STUDIO. Car ce dernier est en réalité le nouveau nom d'un vieux studio connu pour faire de la CGI, ILCA (le studio de Yami Shibai). Il s'était associé au studio Anima pour monter une nouvelle boîte en 2017, I&A, qui est ensuite TIA quand TOHO a commencé à acheter des parts pour produire des œuvres mixant 2D et CGI. Dernier rebondissement en 2022 quand TOHO est devenu majoritaire dans les parts des deux boîtes. Est ainsi né TOHO animation STUDIO, un vieux studio remodelé à l'image d'une société particulièrement massive qui doit ici faire ses preuves sur un premier projet d'envergure après s'être fait la main sur des petites réalisation dédiée au web.
Et pour piloter ce premier projet, Norihiro Naganuma, qui s'est fait connaître en réalisant la première saison et les OAV de The Ancient Magus' Bride. C'est également lui que l'on retrouve à l'adaptation de ce titre, qui est arrivé chez nous dans sa totalité puisque si nous avons eu le manga, nous avons désormais le roman mais également un autre manga l'adaptant plus fidèlement. C'est néanmoins la première version, disponible chez Ki-oon, que l'équipe a choisi comme modèle pour le chara-design de la série. Elle est adaptée par Yukiko Nakatani, qui a bossé surtout sur du Precure, dont Tropical Rouge.
À la musique il est partout mais ça fait toujours plaisir, Kevin Penkin (on est mauvaise langue, c'est parfois Evan Call) avec à l'opening les fameux Ryoku Ôshoku Shakai et en ending Aina The End (qu'on a entendu sur le génial ending Red:birthmark de Witch From Mercury). Maintenant qu'on a tout dit, parlons de l'intrigue même si en vérité déjà beaucoup de gens savent de quoi il retourne, la série est un petit carton en France.

Nous sommes dans une époque ancienne quelque part en Chine, à un moment où il y a encore des empereurs, mais nous n'avons pas de marqueur précis de la période. Mao Mao est une fille d'apothicaire un peu excentrique qui teste les remèdes et les poisons sur son propre corps, un peu par plaisir masochiste mais aussi par curiosité maladive.
Alors qu'elle va faire une course pour son père, elle est enlevée par des marchands d'esclaves et revendue au palais impérial où elle va se retrouver servante lingère, un petit rôle dans de gigantesques rouages où se mêlent intrigues amoureuses et complots politiques.

C'est super bien. Quoi dire de plus ? Bah c'est joli, on a pas trop le sakuga mais c'est propre, la série n'est pas conçue pour réveiller les morts avec son animation de toute façon mais c'est soigné, avec une palette de couleur agréable qui colle au tout, c'était sûr et c'est sans problème un indispensable de cette saison, voire de cette année.


GUillaume Lasvigne
Note :

Cela fait quelque temps qu'un séjour en Chine nous titillait ! En cela, l'arrivée de l'adaptation animée des Carnets de l'apothicaire a de quoi nous donner le sourire, et pas seulement par les quelques jolis noms qui composent l'équipe technique. C'est en effet la promesse d'un potentiel changement de ton par rapport au tout-venant d'une industrie qui aime à s'auto-caricaturer. Mais si en la matière, ce premier épisode ne surprend hélas guère, il faut avouer que l'enrobage ne manque pas de charme et que le postulat a de quoi donner envie pour la suite des événements.

Les Carnets de l'Apothicaire suit donc le quotidien de Mao Mao, une jeune apothicaire élevée dans le quartier des plaisirs. Un jour, celle-ci se fait kidnapper et termine dans le quartier des femmes du palais impérial, entourée de ce qu'il faut de concubines et d'eunuques, seules personnes autorisées à pénétrer le lieu. Mais vous vous en doutez, son passé de spécialiste en poisons va nécessairement lui servir à la suite du décès du prince, tout juste nourrisson. Elle trouve la solution aux maux des mamans, sauvant au passage un autre bébé, par le biais d'un court message trahissant son accès à l'éducation et donc sa particularité compte tenu de l'illettrisme qui règne dans son milieu. La voilà donc désormais dame de compagnie de la concubine, ravie de pouvoir s'assurer ses services, tandis que l'épilogue nous dévoile une nouvelle histoire d'empoisonnement.

Entre tranches de vie et enquêtes dans un milieu hautement féminin, Les Carnets de l'Apothicaire trouve très vite son identité. Et s'il le fait en se montrant quelque peu frustrant d'un point de vue structurel (il ne faut pas cinq minutes à l'épisode pour faire passer Mao Mao de son quotidien d'apothicaire à celui de servante), il y a dans ce tout début de saison une ambiance que l'on a très envie de retrouver. La direction artistique de Katsumi Takao, jusque-là habitué à la branche cinématographique de Pokémon, joue forcément un rôle dans cette observation : la cité impériale apparaît comme un personnage à part entière, simulacre dans lequel l'apparente opulence pourrait bien receler de nombreux complots. La musique, composée à six mains par Arisa Okehazama, Satoru Kôsaki et le génial Kevin Penkin (la musique de Made in Abyss, c'est lui), retranscrit à merveille cette ambiguïté sous-jacente. Mais paradoxalement, c'est la mise en scène pour le moins illustrative de Norihiro Naganuma qui achève le travail. Loin de jouer contre la série, la réalisation globale, par son absence de partis-pris forts (à l'exception d'un petit jeu de montage dont on se demande pour l'instant l'intérêt), contribue à installer le spectateur dans un monde de faux-semblants. L'avenir nous dira très vite s'il s'agit là d'une pure surinterprétation ou la volonté manifeste de rendre son monde plus complexe qu'il n'y paraît.

Bref, Les Carnets de l'Apothicaire a pour l'heure tout pour plaire, en attendant de voir si cette mise en place sera suivie d'événements forts à même de répondre aux promesses du récit.


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